Un exercice d'empathie


Dans cette conférence, qui vise il est vrai surtout un public américain mais qui se regarde sans trop de décalage dans le reste du monde occidental, le sociologue Sam Richards propose pas à pas un exercice d'empathie. Du coup, sans vraiment l'expliciter, il propose aussi une excellente illustration de ce que c'est que l'empathie. Ni sympathie, ni compassion, ni contagion émotionnelle, l'empathie est le nom que l'on donne à la capacité de 'capter', que ce soit de manière cognitive ou affective, l'état d'esprit, l'état émotionnel, ou même l'opinion d'une autre personne. Cela ne signifie en rien que l'on va être d'accord avec cette autre personne, ni même avoir de la sympathie pour ses positions. C'est comme diraient les anglo-saxons la capacité à 'se mettre dans les chaussures' d'autrui. Ni plus, ni moins. Ce n'est pas nécessairement non plus relié à une quelconque bienveillance. Sans empathie, pas de véritable cruauté, pas de tortionnaires efficaces. Mais pas de vie sociale non plus, au sens le plus basique de ce terme. L'empathie est une de nos caractéristiques fondamentales, un ingrédient de notre vie d'êtres interdépendants. Un ingrédient littéralement vital pour notre espèce, dont aucun individu ne se suffit à lui-même, et dont les enfants tardent tant à s'exprimer littéralement.

Sans elle, au sens le plus stricte, pas de médecine. Pas de compréhension des autres, peut-être même pas d'intérêt de comprendre les autres. Du coup, c'est aussi un outil d'exploration dans des domaines tels que la sociologie. Et oui, l'exercice fonctionne assez bien. Regardez-le: vous ne trouvez pas?

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