'Faites en sorte, en construisant une théorie morale ou en projetant un idéal moral, que le caractère, la méthode de décision, et l'action prescrites soient possibles, ou perçues comme telles, pour des êtres comme nous.' ('principe de réalisme psychologique minimal', Owen Flanagan, 1991)
Vouloir séparer l'éthique de ce que l'on appelle en général 'la nature humaine', est illusoire. Et du coup cela pose une série de questions très intéressantes. Ces questions, les neurosciences se les posent de plus en plus concernant, justement, notre raisonnement moral.
Le cycle de conférences 'L'éthique, c'est tout naturel', organisé par le Centre de bioéthique et sciences humaines en médecine de Genève, se poursuit autour de cette interface entre ce que l'on apprend dans les neurosciences sur comment des être comme nous raisonnent, vivent des émotions, expriment des jugements moraux, et ce que peuvent en dire des philosophes sur un éventuel impact en philosophie morale et politique.
La prochaine conférence, c'est le 18 novembre. Elle sera intitulée 'Lire les émotions dans le cerveau', et sera donnée par le Professeur Patrik Vuilleumier. Coup d'envoi à 18h30 au Centre médical universitaire. Venez nombreux!
Lire les émotions dans le cerveau
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1 commentaire:
Je reçois de temps en temps des commentaires en réponse par email (pour ceux qui ne savent pas, cela marche aussi en écrivant directement ici dans le blog).
Lorsque cela se produit, je demande à l'auteur si il ou elle souhaite que je publie son commentaire ici. Pas mal de réponse négatives (apparemment certains d'entre vous sont timides), mais aujourd'hui quelqu'un a dit oui.
Voici donc le commentaire d'André Gindorff:
"Vouloir séparer l'éthique de ce que l'on appelle en général 'la nature humaine', est illusoire. Voilà qui est tout à fait exact, à condition de définir 'nature humaine'. Or nous quittons là le domaine de l'observation en laboratoire pour celui du degré ontologique. Que toute action humaine soit décelable par une activité cérébrale semble évident. Mais il est illusoire de pouvoir trouver dans cette activité l'action d'une volonté libre plutôt qu'une activité de réaction instinctive et moins encore de la finalité en vue de laquelle elle est décidée. Quant à sa valeur morale ? ... "
Alors, des avis? Ne soyez pas timides: je sais que plusieurs personnes qui lisent ce blog ont certainement un avis sur plusieurs questions soulevées ici... :-)
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