C'est quoi, 'ce qui est possible pour des êtres comme nous'?
Et si nous constations que ce qu'on considère comme 'moralement juste' est hors de notre portée: cela cesserait-il d'être 'moralement juste'? Dans quelles conditions? Pourquoi?
Ca veut dire quoi, d'abords, 'hors de notre portée'?
Et puis qu'est-ce qui fait que nous considérons une action comme 'moralement juste'? Y a-t-il des 'illusion d'optiques' de l'éthique?
Ces questions, les neurosciences se les posent de plus en plus concernant, justement, notre raisonnement moral. Comment faisons-nous ça, en pratique? Si on observe notre cerveau, qu'y voit-on lorsqu'on est en plein dilemme? Certains résultats interrogent nos idées préalables. Par exemple, on sait que notre engagement émotionnel varie selon les scénarios qu'on nous présente, et que cela donne à l'arrivée des conclusions qui semblent contradictoires. Nos intuitions nous aident-elles? Nous trompent-elles? Ces questions sont fascinantes.
Elles vont faire l'objet d'un cycle de conférence que je vous invite à suivre. Le Centre de bioéthique et sciences humaines en médecine de Genève lance ce 14 octobre une série de conférences sur cette interface entre ce que l'on apprend dans les neurosciences sur comment des être comme nous raisonnent, vivent des émotions, expriment des jugements moraux, et ce que peuvent en dire des philosophes sur un éventuel impact en philosophie morale et politique.
'L'éthique, c'est tout naturel' se passe au Centre médical universitaire. La première conférence est intitulée 'Morality and the Social Brain', et sera donnée par la Professeure Patricia Churchland. Coup d'envoi à 18h30. Venez nombreux!
1 commentaire:
Un grand merci à Julien Dutant qui a mis sur facebook les références indiquées ici:
Comme c'est d'ailleurs souvent le cas de ce qu'il écrit, ça vaut vraiment le détour!
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