En ce moment, je vous écris depuis le très joli couvent de Bigorio, au Tessin, où nous avons une fois par année une réunion où ceux qui font de la recherche la présentent. Une collègue infirmière nous raconte les résultat d'une étude qu'elle a réalisée en EMS sur la manière dont les professionnels composent avec la nécessité, et la difficulté souvent, de respecter les volontés des résidents sur les soins médicaux. C'est nuancé, intéressant, cela intriguerait certainement pas mal de gens parmi vous. Notre prochain événement va être un symposium en avril sur la consultation d'éthique clinique. Nous publions quatre fois par année la revue Bioethica Forum, dont l'abonnement est inclus pour les membres de la SSEB. Certains d'entre vous y ont d'ailleurs écrit. Si vous allez regarder le site, vous verrez que les numéros sont en accès libre après quelques temps. C'est la Suisse, on est polyglottes, mais cela veut aussi dire que vous trouverez des choses en français. Allez y faire un tour: je pense que ça va vous intéresser...
La SSEB, vous connaissez?
En ce moment, je vous écris depuis le très joli couvent de Bigorio, au Tessin, où nous avons une fois par année une réunion où ceux qui font de la recherche la présentent. Une collègue infirmière nous raconte les résultat d'une étude qu'elle a réalisée en EMS sur la manière dont les professionnels composent avec la nécessité, et la difficulté souvent, de respecter les volontés des résidents sur les soins médicaux. C'est nuancé, intéressant, cela intriguerait certainement pas mal de gens parmi vous. Notre prochain événement va être un symposium en avril sur la consultation d'éthique clinique. Nous publions quatre fois par année la revue Bioethica Forum, dont l'abonnement est inclus pour les membres de la SSEB. Certains d'entre vous y ont d'ailleurs écrit. Si vous allez regarder le site, vous verrez que les numéros sont en accès libre après quelques temps. C'est la Suisse, on est polyglottes, mais cela veut aussi dire que vous trouverez des choses en français. Allez y faire un tour: je pense que ça va vous intéresser...
L'évolution du comportement moral
Si l'évolution 'sauvage' peut produire des papillons et des orchidées, pourquoi pas le sens de la justice?
Le Centre de bioéthique et sciences humaines en médecine de Genève organise de 2009 à 2011 une série de conférences sur l'interface entre ce que l'on apprend dans les neurosciences (et la biologie de l'évolution) sur comment des être comme nous raisonnent, vivent des émotions, expriment des jugements moraux, et ce que peuvent en dire des philosophes sur un éventuel impact en philosophie morale et politique.
'L'éthique, c'est tout naturel' se passe au Centre médical universitaire. La prochaine conférence sera donnée ce mercredi 9 juin par la Professeur Sarah Brosnan. Elle sera intitulée:
Attention : exceptionnellement, cette conférence aura lieu dans la salle 7001 (au lieu de C150). Coup d'envoi à 18h30. Venez nombreux!
Dépasser les malentendus?
Je continue de vous annoncer les colloques de l'Institut d'éthique biomédicale où je travaille, pour ceux qui ne vivent pas trop loin pour cela.
Le prochain aura lieu (pour une fois) ce mardi 1e juin, et il sera question de véracité, d'annonces de mauvaises nouvelles, et de formation des étudiants en médecine à cela. Un domaine jamais simple, plein de risques de malentendus, où l'on peut véritablement progresser sa vie durant, et sur lequel porte depuis maintenant plusieurs années des enseignements spécifiques.
C'est à nouveau cette fois une équipe locale, dont fait partie votre servante. Ça aura lieu le mardi 1e juin, de 12h30 à 13h45. C'est aux Hôpitaux Universitaires de Genève, c'est-à-dire ici. Attention, changement de salle! Cette fois seulement, notre colloque aura lieu à l'Auditoire des Policliniques. Entrez dans l'Hôpital, tournez à gauche juste derrière la réception, et prenez les escaliers après les portes vitrées.
Les oratrices seront:
Marinette Ummel, Institut d'éthique biomédicale, UNIGE
Anne Baroffio, Unité de développement et de recherche en éducation médicale, UNIGE
Carine Layat Burn, Unité d'innovation pédadogique, HECVSanté
Samia Hurst, Institut d'éthique biomédicale, UNIGE
Nous donnerons une conférence intitulée:
Voici le résumé:
Dire la vérité -donner à une personne malade une information loyale et complète- est une exigence importante de l'éthique médicale. Nécessaire à une décision autonome, la véracité fait partie intégrante du respect des personnes et de leur intégrité. Mais dire la vérité est souvent difficile, et cette difficulté peut représenter un obstacle au respect de l'autonomie des patients. Autant que des principes, il s'agit ici d'enseigner des aptitudes éthiques. Dans ce but, l'Institut d'éthique biomédicale et l'Unité de développement et de recherche en éducation médicale collaborent depuis plusieurs années pour offrir aux étudiants en médecine un séminaire avec patient(e)s standardisé(e)s, sur les aspects éthiques et communicationnels de l'annonce d'une mauvaise nouvelle. Nous rapportons les résultats d'une étude longitudinale explorant l'expérience des étudiants lors de ce séminaire.
Cette conférence est ouverte à toute personne intéressée. Vous en êtes? Alors à tout bientôt!
Attention, changement de salle
Notre colloque aura lieu le lundi 12 avril 2010 à la salle 7-731 et 7-732, au 7e étage de l’hôpital cantonal.
Voilà, je voulais être sure que vous soyez au courant. A bientôt!
Vous avez dit: neuroéthique?
'Faites en sorte, en construisant une théorie morale ou en projetant un idéal moral, que le caractère, la méthode de décision, et l'action prescrites soient possibles, ou perçues comme telles, pour des êtres comme nous.'
Ce 'principe de réalisme psychologique minimal', exprimé par Owen Flanagan en 1991, rappelle un point très important. Vouloir séparer l'éthique de ce que l'on appelle en général 'la nature humaine', est illusoire. Et du coup cela pose une série de questions très intéressantes.
C'est quoi, 'ce qui est possible pour des êtres comme nous'?
Et si nous constations que ce qu'on considère comme 'moralement juste' est hors de notre portée: cela cesserait-il d'être 'moralement juste'? Dans quelles conditions? Pourquoi?
Ca veut dire quoi, d'abords, 'hors de notre portée'?
Et puis qu'est-ce qui fait que nous considérons une action comme 'moralement juste'? Y a-t-il des 'illusion d'optiques' de l'éthique?
Ces questions, les neurosciences se les posent de plus en plus concernant, justement, notre raisonnement moral. Comment faisons-nous ça, en pratique? Si on observe notre cerveau, qu'y voit-on lorsqu'on est en plein dilemme? Certains résultats interrogent nos idées préalables. Par exemple, on sait que notre engagement émotionnel varie selon les scénarios qu'on nous présente, et que cela donne à l'arrivée des conclusions qui semblent contradictoires. Nos intuitions nous aident-elles? Nous trompent-elles? Ces questions sont fascinantes.
Elles font en ce moment ouvert l'objet d'un cycle de conférences que je vous invite à suivre. Le Centre de bioéthique et sciences humaines en médecine de Genève organise de 2009 à 2011 une série de conférences sur cette interface entre ce que l'on apprend dans les neurosciences sur comment des être comme nous raisonnent, vivent des émotions, expriment des jugements moraux, et ce que peuvent en dire des philosophes sur un éventuel impact en philosophie morale et politique.
'L'éthique, c'est tout naturel' se passe au Centre médical universitaire. La prochaine conférence sera donnée ce mercredi 17 mars par le Professeur Eric Racine. Elle sera intitulée:
Coup d'envoi à 18h30 à l'auditoire C150. Venez nombreux!
La dissimulation dans la recherche
Oui, j'ai été un peu absente de ce blog ces derniers temps! Promis, je vous dirai pourquoi. Oui oui, promis. D'autant plus que là, je vais vous parler de transparence. Car le calendrier n'attend pas: je continue de vous annoncer les colloques de l'Institut d'éthique biomédicale où je travaille, pour ceux qui ne vivent pas trop loin pour cela.
Le prochain aura lieu ce lundi 8 février, et il sera question de la dissimulation dans la recherche en sciences sociales.
Inclure une personne, un sujet humain, dans un projet de recherche scientifique, normalement cela ne se fait que si cette personne y consent. Et donc uniquement après lui avoir expliqué de quoi il en retourne. Participer à une étude scientifique est parfois utile pour les participants, oui. Mais le but fondamental de la recherche n'est pas d'abord leur intérêt, mais le nôtre à en savoir plus, et dans le cas de la recherche clinique celui de patients futurs. Il est bien sûr très important d'expliquer ces enjeux avec suffisamment de clarté. Participer à la recherche doit être une décision libre et éclairée. C'était le sujet de notre dernier colloque, d'ailleurs.
Sauf que...parfois il est impossible d'explorer une question si les participants savent ce que l'on cherche. La célèbre expérience de Milgram sur le respect de l'autorité est un exemple. Ces recherches sont-elles systématiquement immorales? Et quelle que soit la réponse que l'on voudrait donner à cette question, pourquoi ?
Nous aurons le plaisir d'accueillir, pour discuter de cette question difficile, la philosophe américaine Ruth Macklin. Ça aura lieu le lundi 8 février, de 12h30 à 13h45. C'est aux Hôpitaux Universitaires de Genève, c'est-à-dire ici. Montez au 6e étage, c'est la salle 6-758 (6ème étage Bât. Principal – Médecine Interne - Bibliothèque).
L'orateur sera:
Ruth Macklin
Professeure de Bioéthique au Department of Epidemiology and Population Health de l'Albert Einstein College of Medicine, à New York
Elle donnera une conférence intitulée:
Voici le résumé qu'elle a donné:
Deception of subjects is not uncommon in social science research.
Researchers defend the practice with different arguments, the main one being that certain important research would be biased, and therefore inaccurate, unless information is withheld or subjects are actively deceived. However, withholding information and active deception can be ethically distinguished. A few examples illustrate the challenges in determining whether deception or withholding information is ethically acceptable.
Cette conférence, qui sera donnée en anglais, est ouverte à toute personne intéressée. Vous en êtes? Alors à tout bientôt!
Les mots pour le dire...
Je continue de vous annoncer les colloques de l'Institut d'éthique biomédicale où je travaille, pour ceux qui ne vivent pas trop loin pour cela. Le prochain aura lieu le lundi 14 décembre, et il sera question des formulaires de consentement pour la recherche clinique.
Cette recherche, nous lui devons en grande partie les progrès de la médecine actuelle. Et les participants, les personnes qui acceptent de devenir sujets d'expérience, eh bien nous leur devons l'existence de cette recherche. Participer à une étude clinique est parfois utile pour eux, oui. Mais le but fondamental de la recherche n'est pas d'abord leur intérêt, mais celui de patients futurs. Il est bien sûr très important d'expliquer ces enjeux avec suffisamment de clarté. Participer à la recherche doit être une décision libre et éclairée. Difficile tâche que cela...
Les formulaires d'information sont une des pierres angulaires de ce devoir de clarté. Mais malheureusement, on sait qu'ils sont souvent mal compris. Leur langage est souvent compliqué. Mais il semble que la difficulté soit plus profonde car simplifier même radicalement ce langage n'améliore pas la compréhension. Comment faire? Ce colloque offrira un exemple d'une approche linguistique, appliquée à un problème d'éthique de la recherche clinique.
Ça aura lieu le lundi 14 décembre 2009, de 12h30 à 13h45. C'est aux Hôpitaux Universitaires de Genève, c'est-à-dire ici. Montez au 6e étage, c'est la salle 6-758 (6ème étage Bât. Principal – Médecine Interne - Bibliothèque).
L'orateur sera:
Nathalie Ilic
Institut d'éthique biomédicale
Elle donnera une conférence intitulée:
Voici le résumé qu'elle a donné:
Le formulaire d’information en vue d’une étude clinique est une lettre qui entraîne l’investigateur de l’étude et la personne invitée à y participer dans une communication conjointe. Il représente une des étapes essentielles et obligatoires du consentement libre et éclairé, un des critères d’une pratique éthiquement justifiable de la recherche clinique. Si les informations contenues dans le formulaire sont importantes, la manière de les exprimer l’est tout autant. Une analyse linguistique, réalisée dans le cadre d’un projet interdisciplinaire, sera présentée dans ce colloque. Il sera question des phénomènes langagiers qui influent sur la compréhension et le consentement du candidat potentiel à la recherche. Nous nous interrogerons sur les difficultés à la source de ces phénomènes, auxquelles les rédacteurs font face, ainsi que sur les répercussions éventuelles sur les lecteurs de ces lettres d’information.
Cette conférence est ouverte à toute personne intéressée. Vous en êtes? Alors à tout bientôt!
L'addiction, le côté obscure de l'apprentissage
'Faites en sorte, en construisant une théorie morale ou en projetant un idéal moral, que le caractère, la méthode de décision, et l'action prescrites soient possibles, ou perçues comme telles, pour des êtres comme nous.' ('principe de réalisme psychologique minimal', Owen Flanagan, 1991)
Vouloir séparer l'éthique de ce que l'on appelle en général 'la nature humaine', est illusoire. Mais tout repose sur ce que l'on entend par 'séparer' et 'nature humaine'... Sans doute aussi 'vouloir', 'éthique' et 'illusoire', en fait. Du coup, ce terrain est truffé de questions très intéressantes. Ces questions, les neurosciences se les posent de plus en plus concernant, justement, notre raisonnement moral.
Le cycle de conférences 'L'éthique, c'est tout naturel', organisé par le Centre de bioéthique et sciences humaines en médecine de Genève, se poursuit autour de cette interface entre ce que l'on apprend dans les neurosciences sur comment des être comme nous raisonnent, vivent des émotions, expriment des jugements moraux, et ce que peuvent en dire des philosophes sur un éventuel impact -ou pas- en philosophie morale et politique.
La prochaine conférence, c'est le 9 décembre. Elle sera intitulée 'L'addiction, le côté obscure de l'apprentissage', et sera donnée par le Professeur Christian Lüscher. Coup d'envoi à 18h30 au Centre médical universitaire. Venez nombreux!
Le coeur d'un autre
Comme ce blog est lu par des personnes qui peuvent être intéressées, et que certaines (certaines!) ne vivent pas trop loin, je continue de vous annoncer les colloques de l'Institut d'éthique biomédicale où je travaille. Le prochain aura lieu le lundi 9 novembre, et il sera question des questions philosophiques de l'identité confrontées à la greffe d'organes.
Faire vivre un autre grâce à une part de soi qui nous survit, peut-être que ça dépasse l'entendement. Vivre grâce à cet organe, grâce à une part d'une autre personne qui lui survit en nous, sans doute aussi...Intrus, miracle, objet dans un très beau film de la poursuite de l'amour maternel, dans un autre des soucis inachevés du donneur, un organe greffé, confié, n'est pas tout à fait une partie du corps comme une autre.
Ce colloque offrira un exemple de ce que la réalité de la médecine peut offrir à la philosophie. Ça aura lieu le lundi 9 octobre 2009, de 12h30 à 13h45. C'est aux Hôpitaux Universitaires de Genève, c'est-à-dire ici. Montez au 6e étage, c'est la salle 6-758 (6ème étage Bât. Principal – Médecine Interne - Bibliothèque).
L'orateur sera:
Simone Romagnoli, philosophe
Il donnera une conférence intitulée:
Voici le résumé qu'il a donné:
Le concept d’identité personnelle occupe une place de choix dans la tradition philosophique occidentale et tout particulièrement dans les débats contemporains. À l’intérieur de ces débats, le thème de la greffe d’organes – notamment la transplantation hypothétique de cerveau – est utilisé pour défendre ou critiquer une certaine conception de l’identité personnelle. La question qui sera abordée dans le cadre de ce colloque concerne l’impossibilité pour ces conceptions philosophiques de répondre aux défis soulevés par la transplantation réelle d’organes. Devrions-nous adopter un nouveau concept?
Cette conférence est ouverte à toute personne intéressée. Vous en êtes? Alors à tout bientôt!
L'éthique...c'est tout naturel
'Faites en sorte, en construisant une théorie morale ou en projetant un idéal moral, que le caractère, la méthode de décision, et l'action prescrites soient possibles, ou perçues comme telles, pour des êtres comme nous.'
C'est quoi, 'ce qui est possible pour des êtres comme nous'?
Et si nous constations que ce qu'on considère comme 'moralement juste' est hors de notre portée: cela cesserait-il d'être 'moralement juste'? Dans quelles conditions? Pourquoi?
Ca veut dire quoi, d'abords, 'hors de notre portée'?
Et puis qu'est-ce qui fait que nous considérons une action comme 'moralement juste'? Y a-t-il des 'illusion d'optiques' de l'éthique?
Ces questions, les neurosciences se les posent de plus en plus concernant, justement, notre raisonnement moral. Comment faisons-nous ça, en pratique? Si on observe notre cerveau, qu'y voit-on lorsqu'on est en plein dilemme? Certains résultats interrogent nos idées préalables. Par exemple, on sait que notre engagement émotionnel varie selon les scénarios qu'on nous présente, et que cela donne à l'arrivée des conclusions qui semblent contradictoires. Nos intuitions nous aident-elles? Nous trompent-elles? Ces questions sont fascinantes.
Elles vont faire l'objet d'un cycle de conférence que je vous invite à suivre. Le Centre de bioéthique et sciences humaines en médecine de Genève lance ce 14 octobre une série de conférences sur cette interface entre ce que l'on apprend dans les neurosciences sur comment des être comme nous raisonnent, vivent des émotions, expriment des jugements moraux, et ce que peuvent en dire des philosophes sur un éventuel impact en philosophie morale et politique.
'L'éthique, c'est tout naturel' se passe au Centre médical universitaire. La première conférence est intitulée 'Morality and the Social Brain', et sera donnée par la Professeure Patricia Churchland. Coup d'envoi à 18h30. Venez nombreux!
Prescrire l'héroïne?
Comme ce blog est lu par des personnes qui peuvent être intéressées, et que certaines (certaines!) ne vivent pas trop loin, je continue de vous annoncer les colloques de l'Institut d'éthique biomédicale où je travaille. Le prochain aura lieu le lundi 12 octobre, et il sera question des enjeux éthiques de la prescription d'héroïne dans le cadre du traitement de l'addiction.
Ce sujet est semé de malentendus. Prescrire l'héroïne, est-ce thérapeutique? Défaitiste? Complice d'un crime? L'addiction est-elle un choix? Une maladie? Lorsque la substance est illégale, un délit? Il est tellement évident que la question n’est pas si simple. Car si la première prise est un choix, l’addiction est….la limitation du choix. Sans l’être totalement puisque certains s’en sortent. Quoi qu’il en soit, punir une personne dont la responsabilité est limitée par le refus de soigner son problème de santé est disproportionné. Mais entre les deux la responsabilité navigue en eaux troubles et nous nous encoublons dans nos raisonnements. Ce qui n’est absolument pas trouble, par contre, c’est l’échec des traitements par la seule abstinence, si ils sont la seule option.
Ce colloque sera donné par l'auteure d'une remarquable thèse de médecine intitulée 'Les enjeux éthiques des programmes de prescription médicalisée d'héroïne'. Elle a d'ailleurs reçu le prix Tissot pour la meilleure thèse de médecine générale de la Faculté de médecine de Genève. Pas rien, ça. Ça aura lieu le lundi 12 octobre 2009, de 12h30 à 13h45. C'est aux Hôpitaux Universitaires de Genève, c'est-à-dire ici Montez au 6e étage, c'est la salle 6-758 (6ème étage Bât. Principal – Médecine Interne - Bibliothèque).
L'oratrice sera:
Marie Pont
Elle donnera une conférence intitulée:
Bien que légalement autorisés depuis plusieurs années, les programmes suisses de prescription médicale d'héroïne ont soulevé et soulèvent encore de nombreux débats. Certains des enjeux éthiques liés à cette thèse en médecine sont présentés ici.
Cette conférence est ouverte à toute personne intéressée. Vous en êtes? Alors à tout bientôt!
Colloque - Médecine humanitaire et droits humains
Comme ce blog est lu par des personnes qui peuvent être intéressées, et que certaines (certaines!) ne vivent pas trop loin, je vous annonce les colloques de l'Institut d'éthique biomédicale où je travaille. Le prochain aura lieu le lundi 15 juin, et il sera question de droits humains, et du rôle de la médecine légale dans leur défense.
Un domaine dont on aimerait que la nécessité diminue, mais dont l'importance augmente plutôt car il est d'une triste actualité.
Ce colloque offrira un exemple d'activités et de recherche dans ce domaine. Il aura lieu le lundi 15 juin 2009, de 12h30 à 13h45. C'est aux Hôpitaux Universitaires de Genève, c'est-à-dire ici (sauf que la rue s'appelle depuis peu autrement, mais vous trouverez). Montez au 6e étage, c'est la salle 6-758 (6ème étage Bât. Principal – Médecine Interne - Bibliothèque).
L'oratrice sera:
Bernice Elger (Professeure adjointe au Centre Universitaire Romand de Médecine Légale)
Elle donnera une conférence intitulée:
En cas de torture, d’exécution arbitraire ou d’autres violations du droit humanitaire et des droits humains, l’investigation des faits est importante afin d’assurer la prévention d’autres violations. Cette présentation explore le rôle de la médecine légale universitaire dans cette tâche, en discutant du rôle du Centre Universitaire Romand de Médecine Légale dans l’action humanitaire, à travers un projet de collaboration avec le CICR et l’Académie de droit international humanitaire et de droits humains à Genève.
Cette conférence est ouverte à toute personne intéressée. Vous en êtes? Alors à tout bientôt!
Don vivant d'organes
J'avais souligné il y a quelques temps que, contrairement au don après la mort, le don vivant d'organes se porte plutôt mieux en Suisse. Exercice à la fois magnifique et parfois périlleux, le don vivant pose plusieurs difficultés à la fois techniques et éthiques. Certains de ces enjeux ont donc été présentés, cette semaine, lors d'un colloque aux Hôpitaux Universitaires de Genève. Si vous êtes intéressé, l'intégrale est disponible ici...
Y sont présentés les chiffres du don vivant en Suisse, l'expérience de la transplantation rénale, hépatique, et médullaire, et l'on termine avec un survol des enjeux éthiques principaux, par votre servante...
Le laboratoire intérieur
Jim, explorateur texan à la recherche des vestiges d’une civilisation précolombienne, arrive un jour sur la place centrale d’une petite ville d’Amérique du Sud. Fendant une foule disposée en cercle autour d’un groupe d’hommes en uniforme qu’il distingue mal, il parvient au premier rang et se rend compte avec stupeur que vingt indiens sont attachés, le dos contre un mur, face à plusieurs soldats armés. Le capitaine qui les dirige, surpris et gêné par l’irruption de Jim, citoyen d’un pays allié, lui explique que ces Indiens ont été choisis au hasard et vont être fusillés pour l’exemple, afin que les habitants de cette région restent tranquilles et ne manifestent plus contre le gouvernement. Mais comme Jim est un hôte d’honneur, le capitaine lui fait la proposition de tuer lui-même l’un des Indiens, et alors les autres seront relâchés. Si, par contre, il refuse, les vingt seront fusillés comme prévu. Que doit faire Jim ?
Probablement, avant toute autre chose, vous allez profondément hésiter. Cette histoire, inventée par le philosophe anglais Bernard Williams dans un livre intitulé 'Utilitarianism: For and Against' , nous met face à l’une de nos tensions internes. Dans notre vie morale, nous voulons souvent –et avec de bonnes raisons !- une chose et son contraire. Ça s'appelle un dilemme. Et cette histoire qui met en scène un dilemme, et qui vise à nous aider à y réfléchir, à mieux connaître notre mode de raisonnement, et éventuellement à le critiquer, s'appelle une expérience de pensée. En philosophie, mais aussi dans un certain nombre d'autres domaines, c'est un outil de travail crucial. Une sorte de laboratoire intérieur.
Le Département de philosophie de l'Université de Genève organise ces temps une série d'ateliers ouverts au public sur ce thème. Des sortes de 'journées portes ouvertes' de ce labo pas tout à fait comme les autres. Différents domaines de la philosophie se succèdent ainsi, et demain 9 mai, c'est le tour de l'éthique. Alors si ça vous dit, venez!
Colloque: psychiatrie et littérature
L'Institut d'éthique biomédicale où je travaille organise tous les mois un colloque qui est ouvert au public. Alors comme ce blog est lu par des personnes qui peuvent être intéressées, et que certaines (certaines!) ne vivent pas trop loin, je vais profiter pour vous les annoncer.
Le prochain aura lieu la semaine qui vient, et il sera question de Medical Humanities. En français 'Sciences humaines en médecine', une discipline qu'un centre réputé décrit ainsi (la traduction est un peu libre).
'Les sciences humaines et les arts fournissent un éclairage sur la condition humaine, la souffrance, la singularité, notre responsabilité les uns vis-à-vis des autres, et offrent une mise en perspective historique de la pratique et de la pensée médicale. L'attention à la littérature et aux arts aide à développer et nourrir des capacités d'observation, d'analyse, d'empathie, et d'introspection -- des aptitudes essentielles à une pratique humaine de la médecine'.
Un domaine pas toujours facile à décrire, comme le souligne le site dont j'ai tiré l'image ci-dessus. Mais, au jour le jour, à la fois intéressant et crucial. Une bonne combinaison, ça.
Ce colloque offrira un exemple d'activité dans ce domaine. Il aura lieu ce lundi, 4 mai 2009, de 12h30 à 13h45. C'est aux Hôpitaux Universitaires de Genève, c'est-à-dire ici (sauf que la rue s'appelle depuis peu autrement, mais vous trouverez). Montez au 6e étage, c'est la salle 6-758 (6ème étage Bât. Principal – Médecine Interne - Bibliothèque).
Les orateurs seront:
Gilles Bertschy (Professeur adjoint au Département de psychiatrie, médecin adjoint agrégé au Service de psychiatrie adulte des HUG)
Alexandre Wenger (PhD, maître-assistant au Département de langue et littérature françaises et à l’Institut d’éthique biomédicale, UniGe)
Ils donneront une conférence intitulée
Voici le résumé qu'ils ont donné:
Dans le cadre de leurs activités d'enseignement et de recherche, Gilles Bertschy et Alexandre Wenger collaborent régulièrement depuis quelques années. Leurs intérêts respectifs, bien qu'ils soient rattachés à des domaines apparemment aussi éloignés que la clinique psychiatrique et la littérature, convergent néanmoins sur la question des expressions du trouble bipolaire. Ils vous convient à une séance originale du colloque de l'Institut d'éthique biomédicale, au cours de laquelle ils illustreront la manière dont la psychiatrie et la littérature en particulier, les sciences et les arts en général, peuvent mutuellement se servir de ressources.
Cette conférence est ouverte à toute personne intéressée. Vous en êtes? Alors à lundi!