Ci-contre, 'Joyeux anniversaire' en chinois. Petit clin d'œil à la langue la plus parlée de l'humanité. Car aujourd'hui est un anniversaire qu'il faudrait pouvoir souhaiter dans toutes les langues. A tout le monde. Et surtout aux millions de personnes qui, ces derniers 32 ans, ne sont pas mortes de la variole.
Le 26 octobre 1977 on a diagnostiqué la variole pour la toute dernière fois.
La dernière victime, heureusement a survécu. Mais la mortalité de la variole pouvait être redoutable. Cette maladie, qui nous suivait vraisemblablement depuis avant l'invention de l'écriture, a profondément marqué notre histoire. Elle toucha Mozart, Beethoven, Washington, Lincoln, Elizabeth I; et qui sait combien de personnes qui auraient pu être comparables elle tua dans l'enfance. Arrivée en Amérique avec les Européens, la variole est meurtrière: 90-95% des morts parmi les populations indigènes lui seraient dus. Certains de mes ancêtres ont ainsi vu plus ou moins tout le monde mourir autour d'eux. Certains des vôtres aussi: ce n'est 'que' une question de chronologie, car aucune région du monde n'a été épargnée.
Et maintenant, eh bien cette maladie n'existe plus. Son éradication (attention, image impressionnante), un effort immense de solidarité globale et de santé publique, est sans aucun doute un des grands événements du 20e siècle. Vous avez vu l'image sur ce dernier lien? Voilà, après coup c'est tout simple: aujourd'hui, nous n'avons plus à craindre ça pour nos enfants. Mais quelle prouesse que de réussir ça.
Et comment, justement, a-t-on réussi ça? La vaccination. A l'heure où la désinformation fait rage contre elle, ça méritait d'être rappelé, non?
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2 commentaires:
Bonjour !
Ok pour la désinformation sur les vaccinations, quoique l'on peut penser qu'elle n'agit pas que d'un seul côté, lorsqu'on sait le pouvoir des pharmaceutiques. Mais peut-on comparer variole et grippe ?
Autre sujet: je fais le choix de vacciner mes enfants de manière sélectionnée. Hé bien je ne peux plus trouver seul le vaccin contre la rubéole ou les oreillons (il sont dans le vaccin combiné avec rougeole. Or mes enfants ont eu la rougeole, et la fille n'a pas vraiment besoin du vaccin oreillons (ça peut se discuter, mais c'est mon choix), et mon fils du vaccin rubéole. Que faire ? La production pharmaceutique ne permet pas un choix individualisé, est-ce bien "éthique " ? Je sais que c'est au nom du bien de tous, mais là, je veux bien faire un effort pour m'adapter au besoin collectif, si d'un autre côté on peut admettre ma liberté invididuelle dans ma manière de faire.
Par ailleurs, j'aimerais savoir, et je n'ai pas la réponse à ce jour dans toutes les informations-désinformations transmises, si l'immunité vaccinale peut être comparée à l'immunité post-maladie dans le cas de la grippe, saisonnière ou H1N1 ? Si cela ne devait pas être le cas, peut-on laisser à certains individus le choix d'attraper la grippe ? Sachant qu'une grippe en cache une autre...et donc un vaccin ne parait pas pouvoir éradiquer ce type de contamination...
Voilà, bravo pour ce blog
Le choix d'attraper la grippe (ou du moins d'en prendre le risque, c'est normalement cela qu'on veut dire), est individuel, vous avez raison. Mais en même temps il ne l'est pas entièrement. Car, malade, on est également contagieux. Alors oui, effectivement, ce n'est pas aussi grave que la variole. Du moins pas pour tout le monde. Mais c'est suffisamment grave pour certaines personnes pour que l'argument individuel ne soit pas tout seul à bords. Si l'on vit, ou travaille, dans l'entourage de personnes particulièrement à risque, mettre son choix individuel devant leur sécurité, et de surcroit sans leur donner leur mot à dire, et bien cela peut être difficile à justifier. Cela ne concerne pas tout le monde: si on n'a personne de tel dans son entourage, effectivement il n'y a aucun problème. Le risque pour soi, ben oui on a le droit de le prendre.
Ce que vous dites sur la grippe saisonnière et H1N1 est précisément la raison pour laquelle il est recommandé de faire les deux vaccins. Et à nouveau c'est particulièrement important si l'on côtoie des personnes à risque. Au passage, l'OFSP a mis en ligne un test ici pour savoir si c'est le cas ou non.
Concernant la question de savoir si l'immunité vaccinale peut être comparée à l'immunité post-maladie, la réponse est bien sûr oui. Mais il est tout aussi évident que cette réponse, dans le contexte actuel, ne va pas satisfaire tout le monde. Il y aura toujours des personnes qui demanderont que ce soit 'encore plus identique', quels que soient les arguments apportés.
Et voilà que j'ai presque refait un message blog, sur la grippe cette fois. Il semble qu'il y avait effectivement pas mal à dire. Merci beaucoup pour ce commentaire en tout cas!
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