Je vous avais parlé il y a quelques semaines des attaques contre les médecins de Syrie. Maintenant, ce sont les malades qui sont visés. Directement. Bertrand Kiefer décrit cela dans la Revue Médicale Suisse. Un extrait et le lien. Mais attention, lecture difficile à soutenir:
"A la question : pourquoi cet acharnement des forces de sécurité à empêcher tout acte médical ? On peut répondre : parce que la médecine est au point de contact le plus étroit entre l’humain et le pouvoir. C’est dans l’acte de soigner, dans les rites et les valeurs de la médecine, dans la prise en charge de la personne souffrante que se construit l’humain. C’est donc en faisant disparaître cette démarche, en la moquant et en la retournant par la torture que l’on déconstruit le mieux la dignité, qu’on réussit le tour de passe-passe consistant à faire croire qu’une personne peut n’être qu’une masse de chair haïssable.
Torturer un bien portant est une immense violence. Mais torturer les mourants, maltraiter les malades, tuer ou détourner des médecins sert encore mieux les objectifs de la terreur. La tabula rasa des valeurs est achevée. Le pouvoir n’a plus d’autre fondation que lui-même."
Difficile à soutenir, oui. Alors je suis sans doute naïve et quelqu'un va certainement me corriger ici, mais: au nom de quoi, déjà, préfère-t-on laisser faire cela?
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