Faire payer l'hôpital aux buveurs d'alcool

En rentrant de vacances j'ai manqué cet article dans Le Temps qui explique tout à fait sérieusement que "Les buveurs excessifs pourraient devoir payer eux-même l'hôpital". Un extrait et le lien, et ensuite brièvement une partie des raisons pour lesquelles le projet tel qu'il est présenté ici (la motion se trouve là) serait une très très mauvaise idée.

D'abord l'extrait:

"Les caisses maladie ne devraient pas assumer les coûts d’une fête trop arrosée qui se termine à l’hôpital. A l’issue d’une discussion de fond sur la prévention de l’alcoolisme, la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) est entrée en matière sur un projet de modification législative allant en ce sens."

Pourquoi c'est une mauvaise, idée, ça? On nous précise même que "Comme l’auteur du texte, la majorité de la commission estime que les personnes qui abusent de l’alcool jusqu’au coma éthylique doivent assumer les conséquences de leurs actes. Une telle mesure permettra notamment de renforcer la responsabilité individuelle." Ça semblerait presque raisonnable, dit comme ça. Oui, bien sûr, on ne parle pas de pénaliser l'alcool, simplement de faire prendre leurs responsabilité à ceux qui abusent de manière clairement excessive. Et nous sommes tous d'accord que le coma éthylique relève de la consommation clairement excessive, qu'elle est dangereuse, qu'il serait bon d'en éviter autant que possible la survenue.

Alors, vous trouvez pourquoi c'est une mauvaise idée?



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Et si on démocratisait les OGM? (3)

J'ai écrit récemment une des parties d'un débat sur les organismes génétiquement modifiés. Il est paru dans Moins! un journal que vous ne connaissez peut-être pas et dont voici le site pour les personnes intéressées. Petit coup de pub: allez le lire, en version papier donc car c'est la seule qui existe, au moins pour le débat en question...

Mais pour ceux qui n'y auraient pas accès, je vais vous donner ma partie, avec quelques commentaires, en chapitres successifs. Surtout que dans le débat 'pour et contre' il y a toujours une part de trop simple. Car au fond, si la question n'était pas si mais comment?

Je vous ai mis la première partie il y a quelques temps, puis la deuxième, voici donc la troisième partie:

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Plein de % nos semblables

L'empathie avec les pierres, ou même avec les êtres vivants non humains, nous en sommes bien sûr capables parce que nous sommes capables d'empathie envers...nos semblables.

Et semblables, nous le sommes à un point que nous imaginons rarement. Vous êtes intéressé? Alors pendant que vous êtes (peut-être) en vacances, profitez pour aller faire un des plus beaux voyages qui soit. Allez parcourir le monde par le regard des autres. De plein d'autres. Ca se passe sur le site du projet 7 milliard d'autres de Yann Arthus-Bertrand. Le principe est simple. Des questions très générales, et des milliers de personnes qui y répondent. On parcourt ainsi la planète entière. On parcourt aussi du même coup tout ce qui nous rapproche. Parfois, c'est ce que l'on considère comme le plus profondément notre. Vertigineux, de partager cela avec tant d'autres. A la question "Que voudriez-vous dire aux autres habitants de la planète?" une Sud-Américaine répondait quelque chose comme "Parfois, j'ai l'impression d'être bizarre, que personne d'autre n'est comme moi. Je voudrais demander aux autres habitants de la planète s'il leur arrive de se sentir comme ça, eux aussi."

Bon voyage, et racontez-nous ce que vous aurez vu...

Don d'organes: le consentement proposé?

Lorsqu'une personne décède dans des conditions qui lui permettrait d'être donneuse d'organes, faut-il partir du principe qu'elle serait d'accord? Actuellement, ce n'est pas le cas. On part du principe qu'un consentement explicite est nécessaire, et le consentement n'est donc pas présumé. Il faut donc, dans notre pays, être porteur d'une carte de donneur ou s'être exprimé en faveur du don d'organes pour être donneur.

Ce n'est pas comme ça partout. Dans plusieurs pays, dont l'Espagne par exemple, le consentement est présumé. C'est-à-dire que, lorsqu'une personne est en mort cérébrale, on part du principe qu'elle searit d'accord de donner ses organes à moins qu'elle n'ait exprimé de son vivant un refus explicite. C'est une politique assez répandue chez nos voisins. En Suisse, plusieurs arguments ont récemment mené le Conseil fédéral à se positionner contre son introduction. Quelques-uns des arguments en présence:

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