100% êtres vivants

Je vous parlais l'autre jour d'empathie avec les pierres. Eh bien vous vous en doutiez, nous partageons encore davantage avec les êtres vivants.

Cette fois, ce n'est pas la physique des particules, mais la génétique qui nous l'apprend. Car à quelques exceptions près, le code génétique est universel dans toutes les formes de vie découvertes jusqu'à présent. Et cela signifie que l'on peut y tracer des filiations à travers toute l'humanité, et tout le vivant. Génétiquement parlant, vous êtes un membre de l'espèce homo sapiens. Vous partagez des ancêtres avec la totalité de la population du globe, vos ancêtres ont probablement vécu sur plusieurs continents, certainement parlé une multitude de langues dont certaines existent encore aujourd'hui sans que vous soyez du tout capable de les comprendre.

En bonus, vous êtes apparenté à toutes les formes de vie découvertes à ce jour.

[+/-] Lire le message entier...

50% protons

Les fêtes, c'est un bon moment pour se rappeler qu'on reproche souvent à la compréhension scientifique du monde de manquer de sens du merveilleux. De poésie. De morale. Et d'empathie.

C'est paradoxal, parce qu'en fait nous savons grâce à la découverte des particules élémentaires une chose ébouriffante: nous partageons la plus intime de nos structures avec tout ce qui se trouve dans l'univers.

De quoi, si l'on voulait en faire un exercice spirituel, parler d'un chemin vers l'empathie avec les pierres...

Je ne dis pas ça pour vous encourager, mais en tout cas, avouez que voilà une connaissance où le sens du merveilleux ne manque pas.

[+/-] Lire le message entier...

Les mots pour le dire...

Je continue de vous annoncer les colloques de l'Institut d'éthique biomédicale où je travaille, pour ceux qui ne vivent pas trop loin pour cela. Le prochain aura lieu le lundi 14 décembre, et il sera question des formulaires de consentement pour la recherche clinique.

Cette recherche, nous lui devons en grande partie les progrès de la médecine actuelle. Et les participants, les personnes qui acceptent de devenir sujets d'expérience, eh bien nous leur devons l'existence de cette recherche. Participer à une étude clinique est parfois utile pour eux, oui. Mais le but fondamental de la recherche n'est pas d'abord leur intérêt, mais celui de patients futurs. Il est bien sûr très important d'expliquer ces enjeux avec suffisamment de clarté. Participer à la recherche doit être une décision libre et éclairée. Difficile tâche que cela...

"Le formulaire d'information: une lettre anonyme?"

Voici le résumé qu'elle a donné:

Le formulaire d’information en vue d’une étude clinique est une lettre qui entraîne l’investigateur de l’étude et la personne invitée à y participer dans une communication conjointe. Il représente une des étapes essentielles et obligatoires du consentement libre et éclairé, un des critères d’une pratique éthiquement justifiable de la recherche clinique. Si les informations contenues dans le formulaire sont importantes, la manière de les exprimer l’est tout autant. Une analyse linguistique, réalisée dans le cadre d’un projet interdisciplinaire, sera présentée dans ce colloque. Il sera question des phénomènes langagiers qui influent sur la compréhension et le consentement du candidat potentiel à la recherche. Nous nous interrogerons sur les difficultés à la source de ces phénomènes, auxquelles les rédacteurs font face, ainsi que sur les répercussions éventuelles sur les lecteurs de ces lettres d’information.

Cette conférence est ouverte à toute personne intéressée. Vous en êtes? Alors à tout bientôt!

[+/-] Lire le message entier...

L'éthique entre médecine et société

La médecine est une activité humaine au sens le plus fondamental du terme. Elle touche à l’intimité des personnes malades; les valeurs qui s’y déploient nous mettent face aux tensions, et parfois aux contradictions, de notre vie morale. Les difficultés éthiques y sont fréquentes et cela ne doit pas nous étonner: c’est là le résultat de la conjonction d’un terrain particulièrement difficile au contact des limites humaines, et de professionnels auxquels l’éthique importe. Des personnes raisonnables peuvent être en désaccord dans les dilemmes qui surviennent dans la pratique clinique.

Ces difficultés constituent une part de la raison d’être de l’éthique biomédicale.

[+/-] Lire le message entier...

L'addiction, le côté obscure de l'apprentissage

'Faites en sorte, en construisant une théorie morale ou en projetant un idéal moral, que le caractère, la méthode de décision, et l'action prescrites soient possibles, ou perçues comme telles, pour des êtres comme nous.' ('principe de réalisme psychologique minimal', Owen Flanagan, 1991)

Vouloir séparer l'éthique de ce que l'on appelle en général 'la nature humaine', est illusoire. Mais tout repose sur ce que l'on entend par 'séparer' et 'nature humaine'... Sans doute aussi 'vouloir', 'éthique' et 'illusoire', en fait. Du coup, ce terrain est truffé de questions très intéressantes. Ces questions, les neurosciences se les posent de plus en plus concernant, justement, notre raisonnement moral.

Le cycle de conférences 'L'éthique, c'est tout naturel', organisé par le Centre de bioéthique et sciences humaines en médecine de Genève, se poursuit autour de cette interface entre ce que l'on apprend dans les neurosciences sur comment des être comme nous raisonnent, vivent des émotions, expriment des jugements moraux, et ce que peuvent en dire des philosophes sur un éventuel impact -ou pas- en philosophie morale et politique.

La prochaine conférence, c'est le 9 décembre. Elle sera intitulée 'L'addiction, le côté obscure de l'apprentissage', et sera donnée par le Professeur Christian Lüscher. Coup d'envoi à 18h30 au Centre médical universitaire. Venez nombreux!

La discussion manquante?

On a beaucoup, ces derniers temps, commenté le résultat du vote suisse sur les minarets. Les avis sur les raisons de ce vote divergent. Sans doute y en a-t-il plusieurs. Un résumé retient: la méconnaissance de la communauté musulmane, une Suisse repliée, la perplexité -dans un pays qui s'est battu contre le pouvoir des Églises- devant une religion qui 'demande une visibilité', des craintes féminines, le manque de communication de la communauté musulmane...

Mais dans tout ça, quelques chiffres laissent songeur. Spécifiquement, ceux qui sont décrits dans le graphique qui ouvre ce message. Crainte d'une attaque contre la laïcité, ce vote anti-minarets? Pas évident du tout. Regardez ce graphique. En fait, il semble que plus on pratique une religion (et en général elle est chrétienne), plus on a accepté l'initiative...

[+/-] Lire le message entier...

L'homme et l'ours

Le philosophe Peter Singer fait partie des plus admirés et des plus décriés dans le grand publique. Auteur de Animal liberation, un des livres fondateurs du mouvement actuel des droits des animaux, il s'est rendu célèbre entre autres en comparant la vie intérieure des grands singes et celles des petits enfants ... Son but était de défendre un plus grand respect des singes hominidés en particulier, et des animaux non humains en général. Mais cette comparaison, souvent citée hors contexte, l'a fait critiquer pour avoir, soit-disant, demandé que l'on respecte moins les enfants, ou les humains souffrant d'un handicap cognitif, bref toutes les personnes dont les facultés mentales ne sont pas celles d'un adulte humain en bonne santé. Il ne l'avait en fait pas faite, cette demande. Précisons. Mais vu le tollé que cette supposition avait soulevé, il est ironique de voir cette critique désormais doublée par l'opinion publique. Il semble qu'une partie d'entre nous n'ait désormais aucun problème à considérer la vie d'un ours comme plus précieuse, ou en tout cas plus digne qu'on s'en inquiète par écrit, que celle d'un humain handicapé.

L'histoire est la suivante:

[+/-] Lire le message entier...

La redoutable force des symboles

D'abord les chiffres. Selon le site swissinfo, 57.7% des Suisses ont accepté l'initiative anti-minarets. Seuls trois cantons et demi l'ont refusée: Bâle-Ville, Genève (le plus fort taux avec 59.7% de non, merci à tous mes voisins au bout du lac!), Vaud, et Neuchâtel.

Maintenant les commentaires. La stupeur est générale. Je suis bien sûr déçue, vous vous en doutiez. Mais en fait cela va plus loin que ça. Je sais que les lecteurs de ce blog ne sont pas tous en Suisse, alors si vous êtes ailleurs je vous avertis que je m'apprête à briser un des tabou de ma culture.

Voilà (on prend bien son souffle):

[+/-] Lire le message entier...

Bonté humaine!

'Dieu merci!' dit-on parfois lorsqu'on l'a échappée belle. Les Anglais substitue parfois 'Thank goodness!' Merci à la bonté. Cette expression, un des tous grands hommes de notre temps, le philosophe Daniel Dennett, lui a donné il y a quelques temps un sens plutôt littéral. Et il l'a fait dans un texte très touchant. A part le fait qu'il y confirme ses positions de défenseur publique de l'athéisme, ce qui n'est pas vraiment ici la question, il y remercie aussi très sincèrement ses médecins, ainsi que tous ses autres soignants. Et bien sûr personnellement je suis plutôt émue par ça: car c'est nettement plus rare que l'on pourrait le croire, de se faire remercier comme médecin. Même lorsque, comme on l'espère, les choses se passent bien. Et puis, il y présente un risque moral dont j'ai déjà parlé ici: celui de penser que l'on a fait quelque chose de bien, alors que les actes dont il s'agit là n'ont en fait rien à voir avec le bien ou le mal que nous faisons autour de nous. Finalement, et en fait surtout, ce texte est un véritable hymne à tout ce que nous autres humains pouvons faire collectivement, et qui n'existerait jamais sans la multitude de contributions de toutes parts que nous sommes capables de joindre ensemble. Plutôt que de vous raconter davantage, je vous traduit son texte intégral. C'est assez long (avertissement) mais comme à peu près tout ce qu'il écrit ça vaut le coup:

[+/-] Lire le message entier...

Ce type est un génie


On entend en général trois sortes de soucis éthiques face à une avancée technologique importante. Ce truc est-il dangereux ? Est-il source d'inégalités sociales supplémentaires ? Est-il déshumanisant ? Là, je pourrais consacrer tout ce message à regarder ce que ces trois soucis signifient, quand ils sont justifiés ou non, tout ça. Mais en fait aujourd'hui je préfère vous montrer un contre-exemple.

Magnifique, le contre-exemple.

[+/-] Lire le message entier...

Si proches...

C’est au bout du bip que j’ai appris que ma grand-mère était mourante. La personne qui m’appelait n’avait pas réponse à la moitié de mes questions. «Juste une minute, docteur, j’aimerais vous parler de (mon mari, ma mère, mon oncle, mon amie, mon grand-père …)». Ces phrases, nous les avons tous reçues entre deux portes, à la sortie des chambres, des salles de consultation, presque physiquement accompagnées d’une main sur la manche. On nous attrape. On doit bien, parfois. Le quotidien clinique fait trop rarement place à ces discussions. A la dernière question, la plus importante : «Que dois-je faire ?».

A l’époque, je n’ai pas hésité une seconde.

[+/-] Lire le message entier...

Lire les émotions dans le cerveau

'Faites en sorte, en construisant une théorie morale ou en projetant un idéal moral, que le caractère, la méthode de décision, et l'action prescrites soient possibles, ou perçues comme telles, pour des êtres comme nous.' ('principe de réalisme psychologique minimal', Owen Flanagan, 1991)

Vouloir séparer l'éthique de ce que l'on appelle en général 'la nature humaine', est illusoire. Et du coup cela pose une série de questions très intéressantes. Ces questions, les neurosciences se les posent de plus en plus concernant, justement, notre raisonnement moral.

Le cycle de conférences 'L'éthique, c'est tout naturel', organisé par le Centre de bioéthique et sciences humaines en médecine de Genève, se poursuit autour de cette interface entre ce que l'on apprend dans les neurosciences sur comment des être comme nous raisonnent, vivent des émotions, expriment des jugements moraux, et ce que peuvent en dire des philosophes sur un éventuel impact en philosophie morale et politique.

La prochaine conférence, c'est le 18 novembre. Elle sera intitulée 'Lire les émotions dans le cerveau', et sera donnée par le Professeur Patrik Vuilleumier. Coup d'envoi à 18h30 au Centre médical universitaire. Venez nombreux!

Ma santé, ta santé

La santé, affaire collective ou affaire privée? Les maladies infectieuses nous montrent à quel point cette question est simpliste. Vouloir protéger sa santé tout seul est illusoire. Et pas seulement durant les épidémies. En Suisse, la discussion sur les soignants qui refusent de se faire vacciner montre à quel point cette question est difficile. Aux États-Unis, le passage de la réforme d'Obama devant le congrès (avec à peine 2 voix de marge) a sans doute dû quelque chose à l'arrivée, justement cette année, de la grippe H1N1.

Personnelle ou collective, la grippe? On en parle évidemment beaucoup autour de la question de la vaccination. Car oui, s'agissant de maladies infectieuses contre lesquelles un vaccin existe, le choix de les attraper (ou du moins d'en prendre le risque, c'est normalement cela qu'on veut dire), est individuel. Mais en même temps il ne l'est pas entièrement. Car, malade, on est également contagieux.

[+/-] Lire le message entier...

Le coeur d'un autre

Comme ce blog est lu par des personnes qui peuvent être intéressées, et que certaines (certaines!) ne vivent pas trop loin, je continue de vous annoncer les colloques de l'Institut d'éthique biomédicale où je travaille. Le prochain aura lieu le lundi 9 novembre, et il sera question des questions philosophiques de l'identité confrontées à la greffe d'organes.

Faire vivre un autre grâce à une part de soi qui nous survit, peut-être que ça dépasse l'entendement. Vivre grâce à cet organe, grâce à une part d'une autre personne qui lui survit en nous, sans doute aussi...Intrus, miracle, objet dans un très beau film de la poursuite de l'amour maternel, dans un autre des soucis inachevés du donneur, un organe greffé, confié, n'est pas tout à fait une partie du corps comme une autre.

Ce colloque offrira un exemple de ce que la réalité de la médecine peut offrir à la philosophie. Ça aura lieu le lundi 9 octobre 2009, de 12h30 à 13h45. C'est aux Hôpitaux Universitaires de Genève, c'est-à-dire ici. Montez au 6e étage, c'est la salle 6-758 (6ème étage Bât. Principal – Médecine Interne - Bibliothèque).

L'orateur sera:

Simone Romagnoli, philosophe

Il donnera une conférence intitulée:

"Enjeux identitaires dans la greffe d'organes: le philosophe face à la réalité"

Voici le résumé qu'il a donné:

Le concept d’identité personnelle occupe une place de choix dans la tradition philosophique occidentale et tout particulièrement dans les débats contemporains. À l’intérieur de ces débats, le thème de la greffe d’organes – notamment la transplantation hypothétique de cerveau – est utilisé pour défendre ou critiquer une certaine conception de l’identité personnelle. La question qui sera abordée dans le cadre de ce colloque concerne l’impossibilité pour ces conceptions philosophiques de répondre aux défis soulevés par la transplantation réelle d’organes. Devrions-nous adopter un nouveau concept?

Cette conférence est ouverte à toute personne intéressée. Vous en êtes? Alors à tout bientôt!

Le mélange explosif du religieux et du politique

La votation sur les minarets en Suisse comporte le risque d'un malentendu fondamental. Car elle mélange deux enjeux qui sont en fait très différents.

Le premier: l'ambivalence d'un grand nombre de personnes envers l'islam. On voit dans nos sociétés pluralistes, en lisant la presse et en regardant autour de soi, à la fois des personnes musulmanes qui vivent leur religion tranquillement de manière privée, et des personnes (elle sont plus présentes dans les journaux) dont l'intégrisme fait peur.

Le second: la place que nous voulons donner à la religion dans nos institutions et notre espace publique. Et en fait, le véritable enjeu est celui-ci et non le précédent.

[+/-] Lire le message entier...

Un très très mauvais anniversaire...

Les commémorations se suivent et ne se ressemblent pas! Aujourd'hui, ce serait plutôt le contraire d'hier. Un très très mauvais anniversaire. Qu'on évitera soigneusement de souhaiter à qui que ce soit. Surtout aux médecins, aux habitants de Genève, aux membres de l'église unitarienne, aux amateurs de livres anciens, et en général à toutes les personnes qui préfèrent ne pas vivre en théocratie.

Le lien dans tout ça?

Il y a tout juste 456 ans aujourd'hui, le 27 octobre 1553, Michel Servet brûlait sur la colline de Champel.

C'est-à-dire pas loin de l'endroit d'où je vous écris.

Ce n'était pas n'importe qui, Michel Servet.

[+/-] Lire le message entier...

Un très très bon anniversaire!

Ci-contre, 'Joyeux anniversaire' en chinois. Petit clin d'œil à la langue la plus parlée de l'humanité. Car aujourd'hui est un anniversaire qu'il faudrait pouvoir souhaiter dans toutes les langues. A tout le monde. Et surtout aux millions de personnes qui, ces derniers 32 ans, ne sont pas mortes de la variole.

Le 26 octobre 1977 on a diagnostiqué la variole pour la toute dernière fois.

La dernière victime, heureusement a survécu. Mais la mortalité de la variole pouvait être redoutable. Cette maladie, qui nous suivait vraisemblablement depuis avant l'invention de l'écriture, a profondément marqué notre histoire. Elle toucha Mozart, Beethoven, Washington, Lincoln, Elizabeth I; et qui sait combien de personnes qui auraient pu être comparables elle tua dans l'enfance. Arrivée en Amérique avec les Européens, la variole est meurtrière: 90-95% des morts parmi les populations indigènes lui seraient dus. Certains de mes ancêtres ont ainsi vu plus ou moins tout le monde mourir autour d'eux. Certains des vôtres aussi: ce n'est 'que' une question de chronologie, car aucune région du monde n'a été épargnée.

Et maintenant, eh bien cette maladie n'existe plus. Son éradication (attention, image impressionnante), un effort immense de solidarité globale et de santé publique, est sans aucun doute un des grands événements du 20e siècle. Vous avez vu l'image sur ce dernier lien? Voilà, après coup c'est tout simple: aujourd'hui, nous n'avons plus à craindre ça pour nos enfants. Mais quelle prouesse que de réussir ça.

Et comment, justement, a-t-on réussi ça? La vaccination. A l'heure où la désinformation fait rage contre elle, ça méritait d'être rappelé, non?

Le créationnisme européen

Si la science, la religion, la biologie, le créationnisme, et même l'éthique (ça fait beaucoup) vous intéresse, allez vite écouter le ballado de Scepticisme scientifique, Jean-Michel Abrassart interview cette semaine Antoine Vekris, alias OldCola.

Non, je ne vais pas vous le résumer: allez-y voir.

Bon, OK, je craque pour deux points que je vous résume quand même. Tout d'abords, le créationnisme n'est plus rangé bien tranquillement au delà de l'Atlantique. Tiens: en 2007, l'enseignement de la création biblique sur le même plan que l'évolution, dans un cours de biologie, a été corrigée in extremis avant la diffusion d'un manuel scolaire...bernois.

Le deuxième point est bien sûr éthique.

[+/-] Lire le message entier...